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Le Vignemale

Le glacier du Vignemale évoque des paysages lunaires avec ses crevasses en forme de cratères, alors que la roche qui compose son sommet est rouge « Mars ». Son ascension quant à elle est longue, interminable et vertigineuse… Si la lune terrestre devait ressembler à quelque chose, alors ce serait du Vignemale dont il s’agirait…

Comment s’y rendre ?

Parcours de randonnée

Le parcours de cette randonnée comporte des zones à risques avec le passage de certaines arêtes sommitales qui demandent la plus grande vigilance, ainsi que des passages à risque de chutes de pierres. Randonnée Passion tient à rappeler qu’elle ne saurait être tenue pour responsable en cas d’accident. Cette page a pour but le récit et non l’incitation.

Le Vignemale par la voie normale.

Rallier Gavarnie puis à la hauteur du village, continuer en direction des parkings sur environ 1 kilomètre plus loin, quitter la route qui mène au port du Boucharo afin de prendre la D.128 qui vous mènera au barrage d’Ossoue (8 km plus loin). C’est sur la droite que cela se passe… La route est praticable et goudronnée, mais cela va s’arrêter quelque 6 Km plus loin afin de devenir un chemin de terre. La route est tout de même praticable jusqu’au barrage d’Ossoue.

Garer le véhicule au barrage d’Ossoue.

À partir du barrage, votre randonnée va enfin pouvoir commencer. Prendre le chemin balisé GR.10 en gardant à votre gauche le lac d’Ossoue. Continuer à le remonter en direction des Oulettes d’Ossoue. Puis à un moment vous apercevrez toujours sur votre gauche un beau pont en pierre qu’il vous faudra prendre afin de suivre de GR. Remontez les Oulettes d’Ossoue et si vous ne faites pas trop de bruit, vous pourrez tout comme moi en apercevoir les marmottes… La montée devient ensuite assez raide puis au bout d’une heure environ, vous arriverez à la cascade. remonter le Barranco d’Ossoue afin de rallier les grottes de Bellevue que vous apercevrez sur votre droite. Après les grottes de Bellevue, prolonger la montée en continuant de suivre le GR jusqu’à la côte 2250 environ. À cet instant, il vous faudra quitter ledit GR pour prendre en direction pleine ouest et suivre un sentier qui court jusqu’au pied du petit Vignemale. Remontez ensuite en direction du sud-ouest vers la crête de Montferrat. Il vous faudra obligatoirement chausser les crampons… Le chemin est cairné jusqu’au pied du glacier d’Ossoue. Après il vous faudra suivre l’itinéraire par le sud-ouest comme précisé sur les cartes IGN ou dans le guide Rando Passion. Pour l’ascension finale, celle-ci s’effectue au pied du Vignemale (Pic longue) par le côté gauche. L’escalade demande de la vigilance et il faudra faire attention aux risques de chutes de pierres des randonneurs qui vous précéderont. Port du casque vivement conseillé… Le retour se fera par le même chemin qu’à l’aller.

Les participants: Fabrice (01/07/06)

L’histoire en question

Le Vignemale est un sommet des Pyrénées, situé à la frontière franco-espagnole dans le Massif du Vignemale. Avec ses 3 298 m, c’est le plus haut sommet des Pyrénées françaises et le quatrième plus haut sommet des Pyrenées. Au cœur du Parc national des Pyrénées ,accessible depuis Gavarnie ou Cauterets, une partie de l’itinéraire d’accès emprunte le GR 10. Le Vignemale est considéré comme le sommet mythique des Pyrénées.

1792 – Le 1er août, des bergers érigent un signal au sommet du Montferrat sous les ordres de Louis-Philippe Reinhart Junker qui dirige une équipe de géodésiens chargés d’établir les limites de la frontière, et de définir l’altitude des sommets. Le lendemain, 2 août, les mêmes bergers dont personne n’a retenu les noms dressent un autre signal au sommet de la Pique-Longue, sommet principal du Vignemale. Les premiers vainqueurs de ce sommet resteront donc anonymes…

1837 – Ce n’est que 45 ans plus tard, le 8 octobre, qu’a lieu la première ascension « connue » du Vignemale par Henri Cazaux guide de Luz et son beau frère Bernard Guillembet.

1838 – Une compétition originale entre un homme et une femme d’exception va avoir lieu, pour devenir la première « personnalité » à gravir le Vignemale : après un premier voyage dans les Pyrénées en 1830, Miss Ann Lister (1791-1840) y revient en 1838 avec une amie. Elles arrivent à Luz le 9 juillet, ou Ann embauche son ancien guide Jean-Pierre Charles et Jean-Pierre Sajous. Miss Ann Lister a envie d’une grande aventure. Ainsi le 24 juillet, du sommet du Piméné elle cherche un itinéraire pour aller au Vignemale, mais conclut qu’il est inaccessible par le côté français à cause du glacier. Elle se rend donc à Gedre pour aller voir Cazaux, le seul à avoir atteint le sommet. Elle l’engage sur le champ et prépare l’ascension pour fin juillet. Un concurrent sérieux se présente: le Prince de la Moskova. Il retient également Cazaux. Lorsque Ann est informée des projets de son concurrent, elle décide de partir immédiatement. Le lundi 6 août, malgré un temps maussade, elle prend le chemin du Vignemale avec les guides Cazaux, Guillembet (les deux premiers vainqueurs du Vignemale), Charles et Sanjou. Ils passent une courte nuit dans la cabane de Saoussat Débat, et à 3 heures la petite troupe part pour le Vignemale. Ils atteignent le sommet le 7 août, par une voie qui sera injustement appelée « Voie du Prince de la Moskowa » (voir plus loin). Cette voie longue et délicate n’est plus très fréquentée de nos jours. Miss Ann Lister rentre dans l’histoire du Pyrénéisme à 47 ans, en devenant la première femme et la première touriste qui atteint le sommet. Elle écrit son nom et ceux de ses guides sur une feuille qu’elle glisse dans une bouteille et ils descendent par la même voie. Le col situé entre le pic de Cerbillona et le pic Central se nomme col Lady Lister en souvenir de cette ascension. 4 jours plus tard, le 11 août, le prince de la Moskowa, avec son frère et son domestique, réussi la quatrième avec les guides Cazaux, Guillembet et Vincent de Luz, Baptiste Bareilles de Gavarnie et Jean Marie de Saint Sauveur.

1869 – Le 11 février, première hivernale du Vignemale par le comte Henry Russell (1834-1909), Hippolyte et Henri Passet. C’est la première grande ascension hivernale effectuée en Europe

1889 – Le 7 août, première ascension du Vignemale par le Couloir de Gaube formé de glace et de rochers instables, par Henri Brulle, Jean Bazillac, Célestin Passet, François Bernat-Salles et Roger de Monts. La même année, Henry Russell loue symboliquement le Vignemale pour une durée de 99 ans. Il gravit le sommet plus de 35 fois, dont la dernière après 70 ans. Il se fait aménager 7 grottes dont certaines sont encore visibles.

1994 Benoît Dandonneau, Christian Ravier et Rémi Thivel ouvrent, dans la face nord du Vignemale la voie « Les Délinquants de l’inutile ».

Données indicatives :

Dénivelée ++    →    +/- 1464 mètres
Dénivelée ++    →    +/- 1464 mètres
Dénivellée —    →    +/- 1464 mètres
Durée totale    →    08h30 environ
Durée ascension    →    06h00 environ
Durée descente    →    02h30 environ
Pulsations cardiaques    →    118 Bpm de moyenne* – sujet 41 ans, marathonien – extrême 85 / 158 bpm*
Dépense calorique    →    4650 calories environ*   

* Donnée à titre indicatif, varie en fonction du métabolisme individuel. sujet entraîné 41 ans – 01h18′ sur le semi-marathon & 03h01′ sur le marathon.

Randonnée du 03 août 2006

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