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L’Arbizon

Siégeant du haut de ses 2831 mètres, l’Arbizon s’est ancrée de manière élégante en vallée d’Aure.
Son massif ne vous laissera pas indifférent puisque celui-ci s’aperçoit depuis l’autoroute A64 à la hauteur de Lannemezan ou par les différentes montées du col d’Aspin. Vous le reconnaîtrez grâce à son sommet qui représente un plat carré.
L’Arbizon offre une vue remarquable sur toute la vallée d’Aure ainsi qu’un point de vue privilégié sur la chaîne du Néouvielle et bien plus loin en direction de Gavarnie. Un sommet orné de trois magnifiques cairns ne vous laissera pas indifférents.
Un grand classique haut-pyrénéen à ne pas manquer… Une odyssée haute en couleur…

Comment s’y rendre ?

Depuis le village de Guchen, à quelques kilomètres de Saint-Lary Soulan, il faudra prendre la direction d’Aulon. Ensuite monter jusqu’à Aulon. Il s’agit d’une route en lacet et juste avant d’arriver à Aulon, sur la gauche dans un virage en épingle à cheveux, il faudra prendre la direction « Granges de Lurgues » balisé sur ledit panneau. Ensuite, il faudra se garer et trouver une place sur le parking des granges de Lurgues.

Parcours de randonnée

Le parcours de cette randonnée comporte des zones à risques avec le passage de certaines arêtes sommitales qui demandent la plus grande vigilance. Randonnée Passion tient à rappeler qu’elle ne saurait être tenue pour responsable en cas d’accident. Cette page a pour but le récit et non l’incitation.

Cette randonnée ne présente aucune difficulté notoire, mais la dénivelée est à contrario significative. Le départ s’effectue à la hauteur des granges de Lurgues à 1454 m. Lorsque vous laisserez les granges derrière vous, le chemin se situera en contre-haut de la route menant aux granges. Par ailleurs, un panneau fléché en bois indique la direction « L’Arbizon ». Il est nécessaire de suivre ce sentier qui remonte en direction du nord-ouest, et qui file sous un sous-bois à son amorce. Après quelques minutes de marche, le sentier traversera un ruisseau en filant toujours en direction du nord-ouest. Une croisée des chemins s’opère alors avec un second panneau annonçant la direction de l’Arbizon. Il faut continuer à remonter le sentier dont la pente est de plus en plus dénivelée. Vous longerez vers la droite la cabane d’Espigous en restant sur le sentier afin de continuer l’ascension à droite du ruisseau avant de repasser sur sa partie gauche dès que les cairns vous l’indiqueront. Après environ 1h45/2h de montée, vous serez alors à la hauteur d’une chute d’eau dénommée la fontaine de Coulariot à 2060 m, et il vous faudra prendre à droite en direction d’un mur granitique ressemblant à une petite cheminée. Les cairns étant toujours présents, il serait difficile de se tromper. Après cette montée, un plateau vous attend avant de gravir d’autres petites barres rocheuses et trouver devant vous la pente d’éboulis cairnés. Le sentier monte toujours en direction de la brèche d’Aurey bientôt en vue. Arrivé à la brèche d’Aurey, le sentier par en diagonale vers la droite avant de bifurquer en direction du sommet. Les cairns étant important et le sentier très bien damé qu’il est obligatoire de suivre celui-ci. Vous apercevrez ensuite un poteau avec des panneaux voltaïques, le sommet de l’Arbizon sera alors atteint.

L’histoire en question

Dès le X° siècle, la vallée fit partie d’un comté d’Aure, à l’existence fragile et instable. Cette petite entité féodale dut composer avec ses puissants voisins, les comtes de Bigorre, de Comminges et d’Armagnac.
La vallée d’Aure fut intégrée aux domaines du roi de Navarre, puis définitivement à la Couronne sous le règne d’Henri IV ( 1607).
Aux XVII° et XVIII° siècles, elle bénéficia d’une certaine autonomie administrative au sein d’un petit pays d’Etats – les Quatre Vallées – regroupant Aure, Neste, Barousse et Magnoac.
Grâce à son enclavement géographique, la vallée connut une existence paisible, échappant aux ravages des guerres de religion.
Liée aux vallées espagnoles, l’utilisation des estives (pâturages) était réglementée par des traités de commerce et de bon voisinage.
Au XVI° et XVIII° siècles, les conflits opposant la France et l’Espagne perturbèrent ces relations sans jamais vraiment les interrompre. A cette époque, les bénéfices venaient du système agropastoral dont il fallait préserver l’équilibre. En effet, les familles devaient gérer ensemble le territoire commun, mais aussi à l’intérieur du groupe familial, où l’héritier de la maison tenait la première place. C’est l’aîné qui était le principal héritier.
Vers 1860, la pression démographique trop forte a eu raison de cet équilibre séculaire et a provoqué un spectaculaire exode rural.
A cette même époque, afin d’augmenter le débit de la Neste et pourvoir les plaines du piémont en eau, il a été décidé d’aménager les lacs du Néouvielle ( Barrage d’Orédon de 1869 à 1884 – Cap de long 1901-1919). Ces retenues vont aussi servir pour la production hydroélectrique. Cet effort d’aménagement et d’exploitation s’accompagna d’initiatives visant à préserver le patrimoine avec l’ouverture d’un laboratoire à Orédon ( 1922), la réserve du Néouvielle ( 1935).

La maison des Lys à Arreau:
La préservation de ce patrimoine naturel représente aujourd’hui un enjeu pour la vallée, dont le dynamisme économique et démographique dépend des activités touristiques.
En 1963, est créée la station de St Lary, en 1970 Piau-Engaly. Enfin, le percement du tunnel Aragnouet-Bielsa en 1976 a permis de désenclaver la Haute Vallée et de l’ouvrir à l’Espagne.

Données indicatives :

Dénivelée ++    →   +/- 1377 mètres
Dénivelée —    →   +/- 1379 mètres
Durée totale    →   7 h au total aller et retour
Dépense calorique    →   environ 3000 calories

Randonnée du 05 août 2008

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